Il est dans la tendance actuelle de mesurer le succès d’une activité par l’enrichissement financier qui en découle. Ceci est particulièrement vrai dans le milieu de la beauté. Ainsi, les professions non-médicales (ou pseudo-médicales qui entretiennent des relations étroites avec le monde de la beauté) ne sont pas tenues de fournir des traitements efficaces ; elles doivent seulement faire en sorte que ces traitements ne puissent pas nuire à leurs clients pour rester dans le cadre légal qui leur est imposé.
Certains établissements de soins esthétiques, dirigés par des médecins, ont vus le jour en Suisse (certains portants parfois des noms prestigieux). Ces cliniques offrent des prestations qui sont effectuées en premier lieu par des esthéticiennes, mais qui bénéficient également de la supervision de médecins. Ces services vont de la simple manucure à des traitements plus complexes du visage. En leur qualité de « spécialiste » de la santé, ces médecins prescrivent des traitements, dont l’efficacité reste à prouver (voir par exemple le cas de la mésothérapie), à des clients facilement trompés par la confiance qu’ils portent à ces établissements.
Ces pratiques discréditent l’ensemble de la profession médicale en orientant leurs activités vers un profit maximal, tout en fournissant aux clients (est-il encore correct de les appeler patients ?) des traitements souvent inefficaces, coûteux et qui ont parfois montré des effets secondaires non négligeables (mésothérapie).
En conclusion, les salons de beauté ne fournissent pas forcément des traitements efficaces, mais les traitements sont moins chers et obéissent fortement aux règles de la concurrence. En revanche, certains établissements médicaux profitent de la crédibilité du médecin pour fournir des traitements esthétiques peu efficaces, et cela, aux dépens du corps médical. Finalement le plus grand perdant, c’est le patient.